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lundi 6 septembre 2010

Le Port de la Lune à l'UNESCO

Piano. Mélody

Région AQUITAINE


BORDEAUX

le heurtoir bordelais
De Burdigala à Bordèu avant de devenir BORDEAUX

Les origines antiques de la ville et ses différentes transformations au Moyen Age.
Préfecture du département de la Gironde, situé dans la région Aquitaine, la ville de Bordeaux a plus de deux mille ans. Elle s’est appelée tour à tour Burdigala, Burdegale, puis Bordèu pour enfin devenir au XVIIIe siècle Bordeaux. Réputée à travers le monde pour ses vins, elle a connu au cours des siècles de profonds bouleversements et son histoire est aussi riche que son vignoble.
Fondation de la ville Burdigala, vers le IIIe siècle avant J.-C., une tribu gauloise, les Bituriges-Vivisques-descendants de la branche celtique-franchit la Garonne et s’installe sur sa rive gauche. Jusque-là, ces terres humides, composées pour leur plus grande partie de marais, n’avaient pas retenu les hommes. Ce peuple va transformer l’embouchure de la Devèze- affluent de la Garonne - en port :  Burdigala.
Guerriers à l’origine, les Bituriges deviennent des commerçants. Burdigala est au croisement des grandes routes de l’étain et du plomb. En effet, les royaumes de l’Atlantique fournissent le métal qui sert à la fabrication du bronze. De l’autre côté, c’est le monde méditerranéen qui règne sans partage sur le commerce du vin. Cette boisson est encore méconnue sur le territoire puisque les Gaulois consomment essentiellement de la bière d’orge et de l’hydromel.

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Armoiries, blason et logo.



Une ville d'échanges et de transit. Grand port maritime et ville de commerce, Bordeaux n'a jamais cessé d'être une ville d'échanges et de transit. Aujourd'hui devenue la capitale mondiale du vin, le pôle économique du Sud-Ouest français, la porte de la péninsule ibérique et une grande cité étudiante et touristique, la ville se place au cœur d'un réseau de transports dense et diversifié. Pour que chacun puisse accéder à Bordeaux facilement, rapidement et selon son bon plaisir : par la mer et les fleuves, la terre et les airs, et pourquoi pas, à bicyclette. La complémentarité des transports est également la carte maîtresse du nouveau plan de déplacements urbains (PDU) de la Communauté urbaine de Bordeaux. Un plan qui rééquilibre le partage de la voie publique entre piétons, cyclistes, automobilistes et usagers de transports en commun en favorisant les déplacements alternatifs et le stationnement en parkings, réservant la circulation automobile en centre ville aux riverains et aux visiteurs.
 
Une ville où il fait bon vivre. Bordeaux affiche un taux de croissance plus de deux fois supérieur à la moyenne nationale. 10 000 personnes y emménagent chaque année. La mairie met tout en œuvre pour leur rendre la vie agréable et accueillir ces "nouveaux arrivants".

Garder en mémoire que Bordeaux.... Bordeaux a longtemps ignoré son passé de port négrier, mais, aiguillonnée par le mouvement associatif, elle ne pouvait rester à l’écart alors que Nantes poursuit son travail de mémoire. L’ouverture au musée d’Aquitaine de salles consacrées à l’esclavage mérite donc d’être remarquée. Nous reprenons un entretien accordé à ce sujet par Alain Juppé, maire de la ville. L’inauguration officielle s’est déroulée le 10 mai dernier, à l’occasion de la Journée nationale de la mémoire de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions, en présence de la ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie. Faut-il voir dans l’absence de Nicolas Sarkozy à cette cérémonie une nouvelle manifestation de l’« anti-repentance » présidentielle ?

Comme le rappelle ci-dessous l’historien Marcel Dorigny:
« l’esclavage  est une histoire qui concerne la nation entière ».

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[  Le Mascaron négroïde à Bordeaux ....]

Non, le mascaron n’est pas une spécialité culinaire, une gourmandise du Sud-Ouest, comme l’est le célèbre macaron de Saint-Emilion.  C’est une figure de pierre, généralement sculptée en ronde-bosse ou en bas- relief, qui décore les clefs d’arc d’une baie, les chapiteaux, les tabliers des portes, les orifices des fontaines. Ces ornements sont le plus souvent des masques de fantaisie-grimaçants-censés, à l’origine, éloigner les esprits malins qui voulaient pénétrer dans les maisons ; ils avaient donc une fonction de talisman. Puis aux visages humains, se sont ajoutés les divinités d’inspiration grecque et romaine, les anges, les créatures fabuleuses, les animaux plus communs ...etc.
Bordeaux peut fièrement se vanter de posséder une très belle collection.

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La Cathédrale Saint André de Bordeaux.

Elle date de l’époque romane. De cette première église, il ne subsiste que le mur extérieur de la nef. Reconstruite entre le XIII ème et le XV ème siècle, elle a été très endommagée à la Révolution. La façade occidentale, autrefois adossée aux remparts, surprend par son absence de décorations. cette sobriété ne fait que rehausser son élégance... Ce n'est pas pour rien qu'en en fait le plus prestigieux des édifices religieux bordelais.Le clocher de Saint André, distant de quelques mètres, porte le nom de l'Archevèque qui décida de sa construction en 1440 : La Tour Pey-Berland. 


Détails de la Porte

Là se trouve un bourdon de 11 tonnes et une statue de Notre Dame d'Aquitaine couronne l'édifice. L'intérieur de la Cathédrale Saint André présente une nef unique aux dimensions impressionnantes : 124 mètres de long, 18 mètres de large, 23 mètres de haut dans la nef et 29 mètres dans le chœur.
 Notre Dame d'Aquitaine


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La Grosse Cloche

L’ancienne porte Saint-Eloi, devenue au XVe siècle beffroi de ville,  a longtemps rythmé la vie des Bordelais et aujourd’hui contemple la cité de ses 41 m de hauteur. Rare monument de l’époque médiévale que Bordeaux ait conservé, elle fut érigée au XIIIe siècle pour la base et au XVe siècle pour la partie haute. Ses cloches prévenaient de toutes les catastrophes, elle fut transformée en prison et elle a même accueilli un musée de la Ceinture de chasteté avant d’être assidûment fréquentée par les pigeons.
L'horloge astronomique
Restaurée, la Grosse Cloche - qui s’illumine en bleu la nuit venue - est le monument le plus photographié de la ville. A titre indicatif la cloche, puisque c’est d’elle dont il s’agit, fut coulée en juin 1775 par le fondeur Turmel, pèse 7 800 kg pour 2 m de hauteur et de diamètre. A son sommet, la girouette représente le léopard anglais rappelant les armes de la province de Guyenne dont Bordeaux était la capitale, et pour conclure notons que le beffroi et la cloche figurent toujours sur les armes de Bordeaux. La restauration de sa façade date de 2004.
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Le Grand Théâtre

Le Grand Théâtre occupe une position centrale dans Bordeaux. Œuvre de Victor Louis, il a été construit à l'emplacement de la colonnade des piliers de Tutelle qui avait été rasée en 1680. Les travaux débutant en 1773, il aura fallu 7 ans pour l’édifier. L’inauguration officielle du Grand Théâtre a eu lieu en avril 1780, Athalie tragédie en 5 actes de Racine fut alors la première pièce interprétée. En façade, on peut voir douze colonnes corinthiennes surplombées par douze statues du sculpteur Pierre Berruer représentant 9 muses et 3 déesses (Vénus, Junon et Minerve)
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Place de la Bourse

Le Miroir d'eau et la place de la Bourse à Bordeaux.
C'est un ensemble monumental exceptionnel voulu par l'Intendant Boucher : sur la place rectangulaire, à pans coupés, l'Hôtel des Fermes et l'Hôtel de la Bourse sont construits de part et d'autre d'un pavillon central. Inaugurée en 1755, l’ancienne place Royale, dessinée par les architectes Gabriel père et fils, était destinée à être l’écrin architectural grandiose d’une statue monumentale de Louis XV. La fontaine des Trois Grâces (1869), s’élève sur l’emplacement de la statue du souverain, démantelée sous la Révolution. Les maisons construites sur les quais offrent un alignement homogène d’arcades, d’étages et de toitures d’ardoises. La place de la Bourse accueille la Chambre de Commerce et de l'Industrie de Bordeaux. Depuis peu, le restaurant Le Gabriel fait partie du paysage.

Traversez la route et placez-vous derrière le miroir d'eau, vous prendrez une des plus belles photos de la ville, avec la Bourse qui se reflète dans l'eau.
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La Place des Quinconces, le monument des Girondins,
les chevaux marin.

L’Esplanade des Quinconces bordée d’arbres plantés en quinconces occupe un vaste emplacement de 12 hectares (dont 6 d’espaces verts) en bordure de la Garonne, ce qui en fait la plus grande place d'Europe. Créée en dix ans, de 1818 à 1828, sur l’aire anciennement occupée par le Château Trompette.Elle est décorée, à l’est par deux colonnes rostrales et, à l’ouest, par le Monument aux Girondins. De nombreuses manifestations s'y déroulent toute l'année : Fête du Fleuve, Fête du Vin, Foire à la brocante, Foire aux plaisirs, concerts, cirques, animations sportives…C'est en 1881 que la ville de Bordeaux émit le voeu d'ériger ce monument "aux Girondins et à la République" apportant ainsi les preuves de sa fidélité à la IIIe république et à ses anciens "Les Girondins"... et ce n'est pas comme on l'entend de la part de certains badauds découvrant cette colonne... à la gloire des footballeurs locaux ; cela viendra peut-être, un jour....






C'est en 1881 que la ville de Bordeaux émit le voeu d'ériger ce monument "aux Girondins et à la République" apportant ainsi les preuves de sa fidélité à la IIIe république et à ses anciens "Les Girondins"... et ce n'est pas comme on l'entend de la part de certains badauds découvrant cette colonne... à la gloire des footballeurs locaux ; cela viendra peut-être, un jour...

Ainsi cette fontaine que les Bordelais appellent souvent "chevaux des Girondins" revient pourtant de loin. Vendue 30 francs le kilo aux Allemands (le prix de la ferraille à cette époque), elle devait être fondue. Les personnages constituant la fontaine des Girondins, voués à une destruction certaine, seront déboulonnés en 1943. Les 34 sculptures disparaîtront ainsi du paysage Bordelais durant de nombreuses années. Elles seront miraculeusement retrouvées intactes à Angers puis ramenées à Bordeaux ou elles seront longtemps stockées au pied du pont d'Aquitaine. Il faudra tout de même attendre 1982 pour que les célèbres chevaux marins, les allégories, les chars de la République et de la Concorde retrouvent leurs bassins au pied de la colonne.  Pourquoi les Girondins ?

Sans entrer dans les détails de l'histoire, il est intéressant de revenir en quelques mots sur la notion de "Girondins". Sous la révolution Française, à gauche les Girondins originaires de la bourgeoisie de province et des milieux portuaires siégeaient à l'Assemblée Législative puis à la Convention. Les Girondins finiront par être éliminés (ils seront exécutés) par leurs opposants les Jacobins de Paris (Montagnards) en 1793. Alors que bien peu étaient effectivement originaires de la Gironde, c'est sans doute parce qu'ils étaient considérés comme des martyrs que les Bordelais ont manifesté un si grand intérêt pour les Girondins.

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Le Palais Rohan « Mairie de Bordeaux »

Le Palais Rohan est situé au cœur du centre ville historique .
Il fut construit en 1771 à la demande de l’archevêque de Bordeaux, Ferdinand Maximilien Mériadec de Rohan . Un temps Conseil Général puis Tribunal Révolutionnaire, c’est en 1835 que le Palais prendra la fonction d’Hôtel de ville, qu’il occupe encore aujourd’hui. L’édifice, son agréable jardin, et ses deux galeries latérales accueillant le Musée des Beaux Arts, se dressent aux côtés de la Cathédrale Saint André, place Pey Berland. Peu connaissent la mairie depuis l’intérieur, puisque l’on ne peut la visiter que le mercredi. A faire cependant, afin d’admirer la décoration style Louis XVI qui ornent les murs, ce que l’archevêque lui-même n’a pu faire, faute de ne pas avoir vécu suffisamment longtemps pour voir le Palais achevé…

Portails et ornements des façades

Que le jardin soit ouvert ou fermé, et quelle que soit l'entrée choisie, l'œil est immédiatement attiré par l'originalité des portails en métal forgé très richement ornés avec de nombreuses dorures. Le portail de l'entrée principale situé cours d'Albret présente la particularité d'avoir  les armoiries de Bordeaux (en couleur) surmontées par une couronne.


Le jardin de la mairie est un espace verdoyant d'un hectare, lieu de repos et de détente au centre de Bordeaux à deux pas des imposants immeubles de Meriadeck. Comme de nombreux jardins de la ville il offre un espace jeux pour les enfants ou des bancs pour accueillir le promeneur fatigué. Il se singularise en étant l'un des tous derniers lieux à proposer les traditionnelles chaises individuelles qui étaient mises à la disposition du public dans la plupart des parcs et jardins Bordelais (dont le jardin public) mais qui ont progressivement été supprimées au profit de bancs.

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Maison cantonale de nuit 

Histoire : Maison cantonale comportant un commissariat de police, un prétoire de la justice de paix, une bibliothèque, une salle de conférences et des bureaux municipaux. Construite dans le quartier de la Bastide sur la rive droite de la Garonne, la maison est conçue par l'architecte Cyprien Alfred-Duprat en 1913, mais, retardée par la Guerre, la construction ne démarre qu'en 1924 pour s'achever en 1925. Le style du projet d'origine, mélangeant des influences néo-gothiques et Art Nouveau, inhabituelles à Bordeaux, subsiste, mais la décoration intérieure (frises en grès par la maison Gentil et Bourdet de Boulogne-Billancourt, sculpture par l'entreprise d'Edmond Tuffet) s'inscrit davantage dans le mouvement Art Déco. La maison est actuellement occupée par des services administratifs de la ville. Ce projet de proximité et à dimension patrimoniale s'inscrit dans le cadre de la valorisation de la rive droite bordelaise, qui bénéficie d'un nouveau rayonnement avec l'émergence du quartier "Cœur de Bastide" et la rénovation de tous les équipements publics de la Benauge d'ores et déjà réalisée.

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Les ponts de BORDEAUX 

La traversée de la Garonne en 7 et bientôt 8 ponts.
Depuis toujours la vie de Bordeaux s'est organisée de part et d'autre de son fleuve, en effectuer la traversée autrement que par bateau n'a jamais été chose aisée. Entre le pont Napoléon et le futur pont Bacalan Bastide, voici les ponts attachés à l'histoire de la ville.

Le pont de pierre qui était aussi appelé pont Napoléon est le premier pont de Bordeaux qui a permis de traverser la Garonne pour relier le centre ville aux quartiers de la rive droite. Dans le prolongement du cours Victor Hugo et de la porte de Bourgogne, il permet d'accéder depuis le centre de Bordeaux à la place Stalingrad, à l'avenue Thiers et au quartier de la Bastide d'une façon plus générale.

Le pont François Mitterrand est celui qui se trouve le plus au sud de Bordeaux, c'est aussi le plus récent. Les travaux de construction ont débuté en mars 1992 et c'est le 7 décembre 1993 qu'il a été inauguré par François Mitterrand alors Président de la République. Au moment de son inauguration, ce pont s'appelle "pont d'Arcins" en raison de sa proximité avec l'île du même nom.

Le pont d'Aquitaine:  Il aura fallu plus de dix ans entre le feu vert pour sa construction et l'inauguration du très attendu "grand pont". Il se fera même coiffer sur le poteau par le pont Saint Jean qui sera ouvert à la circulation 2 ans plus tôt que lui. C'est le 6 mai 1967 qu'il sera officiellement inauguré. Paraissant disproportionné à l'époque, trente ans plus tard il deviendra pourtant trop étroit. A la faveur d'importants et indispensables travaux d'entretien il sera élargi dans le début des années 2000.


Le pont Saint Jean :Curieusement, il aura fallu attendre les années soixante pour qu'enfin Bordeaux soit doté de deux ponts routiers permettant de traverser la Garonne depuis la ville. D'une longueur totale de 551 mètres, le pont Saint Jean tient son nom de la gare dont il est voisin. Situé entre pont de pierre et le pont de chemin de fer, il a été inauguré au printemps de 1965 par le ministre de l'intérieur de l'époque et en présence du maire qui était alors Jacques Chaban Delmas. *
Le pont levant de Bordeaux se lèvera-t-il ?

Le pont Bacalan Bastide et son système a travée levante n'est pas unique en France. Un modèle assez similaire, le pont Gustave Flaubert de Rouen (inauguré le 3 juillet 2008) est déjà en service. L'usage a montré que sur la première année le pont de Rouen n'avait pas été levé une seule fois (sauf pour maintenance) car les armateurs se seraient montrés pour le moins frileux (crainte justifiée ou non de pannes ou de mouvements sociaux).

Fort de cette expérience, gageons qu'à Bordeaux le dialogue ne devrait pas tarder à s'engager avec les professionnels de la croisière afin de les inciter à "passer sous le pont". Dialogue préalable d'autant plus utile que la levée d'un tel pont a un coté magique ayant toutes les chances de séduire aussi bien les passagers des bateaux de croisière que les promeneurs des quais. Un atout commercial pour les spécialistes du tourisme ...

La passerelle Eiffel : Après plus de 140 ans de bons et loyaux services, au printemps de 2008 le pont Gustave Eiffel a été remplacé par un pont plus adapté aux ambitions ferroviaires de demain. Retour en images sur ce pont ayant connu le train à vapeur et le TGV et qui à l'origine ralliait la gare d'Orléans à celle de la compagnie du midi.

Le pont de Garonne : Peut être recevra-t-il un jour un nom plus spécifique, mais pour l'instant on désigne ce nouveau pont ferroviaire sous l'appellation de "pont Garonne".
Géographiquement, le pont Garonne relie, dès la sortie de la gare Saint Jean, la rive gauche de la Garonne et le quai de Paludate (dans le prolongement de la rue Charles Domercq) au quai de la Souys sur la rive droite.

Le pont du Perthuis. Il ne tourne plus mais permet à nouveau le passage des piétons, vélos et voitures.

Il est long de 25 mètres et comporte une partie mobile de 8 mètres de largeur pour le passage des bateaux vers les bassins à flot et la base sous marine.
Vue aerienne de l'ancien pont tournant du pertuis à BordeauxL'ancien pont tournant, bien qu'unique en son genre et dernier représentant des "ponts à culasse" était trop coûteux à rénover.
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Les portes de BORDEAUX

La Porte de Bourgogne
Tourny eut comme projet de démolir ou de faire construire de nouvelles portes pour parachever la transformation de Bordeaux. Appelée aussi Portes des salinières, elle est située face à l'actuel Pont de Pierre et s'ouvre sur le Cours Victor Hugo, anciennement rue des Fossés. Il souhaita qu'elle constitue un accompagnement pour la Place Royale (Place de la Bourse) et la consacra au Prince Monseigneur le Duc de Bourgogne le 24 janvier 1757. Elle se rapprocha dans sa conception des Arcs de Triomphe, tel celui de Titus à Rome, et devint même un temps l'Arc Napoléon.

La Porte de la Monnaie
Sur les quais longeant la Garonne, elle ouvre la voie de la rue de la Porte de la Monnaie vers le quartier St Michel.Le début de sa construction remonte au 19 janvier 1758. Elle fut achevée le 25 juillet 1759, période à laquelle on procéda à la nomination "d'un portier" de la ville à la nouvelle "Porte sur la rivière appelée de la Monnoye!!." Elle offre une décoration simple mais intéressante. Ce fut la dernière création de Tourny, et ce ne fut pas sa plus grande, bien que méritant malgré tout un détour et un arrêt pour contempler cet édifice dont l'auteur est... inconnu.
La Grosse Cloche
Cette double tour que l'on appelle aussi Porte Saint-Elégy (Porte Saint-Eloi) ou Porte de l'Hotel de Ville pour devenir Porte de la Grosse Cloche parce qu'elle servait de Beffroi à la ville.Composée de tours rondes reliées par des arcades ogivales et couronnées de 3 flèches, elle occupait les angles de l'ancien Hotêl de Ville de Bordeaux. Haute de 41 mètres, la grosse Cloche carillonnait pour annoncer les grands évènements locaux et nationaux. Détruite en partie par le connétable de Montmorency, et reconstruite vers 1556, elle sera réparée vers le milieu du XVIIIe siècle, et sera restaurée en 1874 par Burguet, alors architecte de la ville.
La Porte Dijeaux
Située dans un angle de l'ancienne Place Dauphine, appelée de nos jours Place Gambetta (qui est d'ailleurs le Point Zéro de Bordeaux), elle était aux abords de la ville, du côté du Faubourg Saint-Seurin, très animé à cette époque.Mais cette place n'était en fin qu'un terrain vague, sur lequel ne se trouvaient que quelques échoppes ou maisons éparses.C'est en 1746, que fut décidée la construction de cette porte qui s'ouvrait sur la rue du Chapeau Rouge, qui de nos jours s'appelle bien sûr, la rue Porte Dijeaux.

La Porte Cailhau
Appelé aussi Porte du Palais, elle ne fut jamais malgré ceci, associée au Palais de l'Ombrière qui servait jadis aux séances du Parlement et à celles des Tribunaux.Elle fut érigée à la fin du XVe siècle dans un style médiéval, pour célébrer la victoire de Charles VII à Fornoue en 1549, pour s'être emparé du Royaume de Naples.Arc de Triomphe, elle devint donc le passage protocolaire, pour chauque invité royal ou important venant à Bordeaux.



La Porte d'Aquitaine
Sur l'actuelle Place de la Victoire, là où jadis se réunissaient les deux routes du Languedoc et d'Espagne, Tourny souhaita que la vieille Porte fortifiée de Saint-Julien soit plus digne de Bordeaux. Il voulut une architecture magnifique à l'image de la grandeur de la Capitale de la Guyenne. C'est le 8 juin 1748 que fut entrepris sa construction, et c'est le 18 novembre 1753 que ce monument fut dédicacé au Duc d'Aquitaine Xavier de France, qui venait de naître. Si sa vue est imposante lorsqu'on est Place de la Victoire, elle n'en est pas moins surprenante et majestueuse , lorsqu'on la contemple de l'entrée de la rue Sainte-Catherine.

* Details de la place de la Victoire :
La place de la Victoire et ses alentours est le quartier étudiant de Bordeaux. Animée par ses nombreux bars qui l'entourent, la place est souvent un lieu de spectacles, concerts et diverses manifestations attirant les jeunes bordelais.
En 2005, suite au projet d'aménagement de la place, deux oeuvres du sculpteur Tchèque Ivan Theimer ont été installées : un obélisque et deux tortues géantes en fontes; toutes deux dédiées à la gloire du vin.








A proximité de l'obélisque, on peut voir deux tortues en bronze dont la carapace est ornée de grappes de raisin et de noms de célèbres appellations bordelaises.
      

 
Pour symboliser la centralité de la place de la Victoire, une colonne réalisée par le sculpteur Ivan Theimer, a été inaugurée le 17 juin 2005. Cette oeuvre en marbre rouge du Languedoc et en bronze, est le 1er monument bordelais conçu comme un hommage à la vigne et au vin, qui fait la réputation de la ville dans le monde entier. La colonne de la place de la Victoire est formée de six blocs de marbre sculptés et assemblés deux par deux dans l’atelier d’Ivan Theimer à Pietrasanta (Italie). La colonne recèle d'une foule de détails en relief faisant référence au passé de Bordeaux, à ses monuments, et bien sur à ses spécialités viticoles et vinicoles.
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